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  Des Livres Emois

Des Livres Emois Parcours de lectrice, faire connaître les auteurs de mon département (la Vendée et ses environs) et de tout ce qui est d'ordre culturel.

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Catégorie : Accueil > Critiques

  • Flux RSS DES LIVRES EMOIS : DES LIVRES EMOIS

  • Le retour de SAB pour de bon.... - 17-02-2012
    Mon cher Dylan, j'ai choisi la date de ton anniversaire pour faire un vrai retour à la vie... Je te dédie ce texte que j'ai toujours aimé... A toi et tes frères... Sans vous....

    Si...
     
    Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
            Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
            Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
            Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
            Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
            Penser, sans n'être qu'un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage
            Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
            Quand tous les autres les perdront,
    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis
    Et, ce qui est mieux que les Rois et la Gloire,
            Tu seras un homme, mon fils.

    Rudyard Kipling (1865-1936)

  • Un "ENAURME" MERCI A TOUS MES AMIS - 09-12-2011
    Je ne veux pas vous citer tous, mais ma liste est au plus profond de mon coeur... Entre textos à chaque matinée, e mails, marques d'affection en tous genre... Merci... Sachez que je vous aime tous, générosité, amitié, sincérité ne sont pas vains mots dans ce monde d'hypocrites et de menteurs... Cela rassure... Sab se reconstruit autrement, je n'ai plus envie de redevenir celle qu'on a manipulé pendant des années... J'ai envie de me consacrer à mes enfants et mes amis qui le méritent... Et surtout ne plus oublier que la vie est fragile qu'il ne faut jamais laisser aucune autre personne à la gâcher...

    Mais il est vrai que je suis comme Michel l'a écrit dans une de ses chansons.... Une bulle de savon...




    "Je suis une bulle de savon, une goutte d'illusion
    Un mirage ,quelque chose dans les nuages, sans visage
    Je suis transparent,mais j'ai ma vie dedans ma peau
    Qui fait des bonds,fait des ronds et qui a peur
    Qu'on crève son coeur"

    J'espère que la nouvelle Sab qui est en construction ne vous décevra jamais.... 




  • Breaking news in Vendée.... Changement de Préfet... - 07-12-2011
    Lu sur Facebook via Gonzague de Chanterac....

    «Le Préfet de la Vendée M. Jean-Jacques Brot a été promu Préfet du Finistère. Pendant près de 2 ans, il aura incarné l'Etat dans toutes les circonstances, des plus joyeuses au plus dramatiques, avec un profond sérieux et une humanité pleine d'espièglerie. Son successeur, nommé ce matin en Conseil des Ministres, M. Bernard Schmeltz, nous vient du département du Lot-et-Garonne. Il a notamment été Chef de Cabinet du Ministre de l'Intérieur en 1994, M. Charles Pasqua....»


    Comme quoi Sardou a encore de l'influence dans les hautes sphères politiciennes... Qu'il arrête son cinéma du mec rejeté... Souvenez vous de la chanson "Les deux écoles"....

    "Dans le Lot-et-Garonne
    On bouffait du curé
    On priait la Madone
    Le dimanche en Vendée"

  • Tristane Banon ou le courage du désespoir.... - 07-12-2011



    On en a dit sur elle, fait des dossiers... On l'a épiée, on la jugeait.... Des choses fausses ont circulé... On la dit vénale, vindicative, opportuniste.... Bref, pas un portrait flatteur....


    Tellement peu flatteur que je me suis empressée de lire "Le bal des hypocrite", histoire de... Et surprise, j'ai découvert un vrai talent d'écrivain. 

    Sous ses apparences de frêle jeune femme, superficielle, fragile, se cache une vraie écrivain. Elle a son style, ses mots, ses formules qui font mouches. Elle est capable d'humour, d'ironie. J'ai lu sa volonté de rester silencieuse. Elle qui espérait que le temps apaise les souffrances.  

    Elle a réussit à nommer le nom de sa maladie et sa cause "Le babouin"... Et depuis, elle se soigne à sa façon, méthodes coué, enfermement sur elle même, se barricader...

    Tristane nous fait part de son désarroi face à l'hyper médiatisation, les fausses amitiés, les journalistes peu scrupuleux de la dignité humaine. Elle leur fait face, leur montre un mirroir pas très réjouissant.... 

    Puis, elle reprend confiance, via son avocat... Puis une foi en la vie... Elle reprend ses fondamentaux, elle se remet à écrire et en écrivant, elle réapprend à vivre.... Un formidable espoir....

    Un vrai témoignage, un exemple pour nous tous... Ce qui lui est arrivé, peut arriver à toutes les femmes... Un être peut vous briser, il brisera votre corps, votre c?ur mais tant qu'il n'atteindra pas l'intime que vous êtes, vous renaitrez plus forte et plus digne... En sachant que toujours on récoltera ce qu'on sème... Qui sème la désolation récoltera la désolation... Le babouin le comprend maintenant, et bien d'autres encore le comprendront donc....

    En attendant, je suis enchantée d'avoir découvert une femme attachante et une vraie plume.

  • LES OCCASIONS PERDUES DES VENDEENS ! - 10-11-2011
    Orages euh O rage ! O désespoir ! Et en période de crise... Louper de telles occasions de se faire un bénéfice important, cela m'énerveuuuuuu sérieuuuuuu !


    Beneteau et la Vendée perdent des marchés énormes... Ben oui au lieu de construire des bateaux de luxe dont tout le monde s'en tape, pourquoi ne pas se lancer dans la constructions de Yoles avec toutes les inondations annoncées de partout en France.... Chacun sa Yole dans le garage ou balcon, une inondation et la famille est sauvée...  Voir la photo et en plus cela ferait des bénefs importants... Mais ils ont quoi dans le cerveau les cadres de cette entreprise ! Rien que dans le Var l'argent que cela aurait rapporté... Puis équiper tous les habitants des régions côtières dangereuses au fort risques d'inondations... 


    Cela fait quand même râler un peu hein ????




  • Brive, quand les people assurent le show pendant que certains écrivains font les divas... - 07-11-2011
    A chaque fois qu'on parle de Brive, j'entends toujours la même réflexion "Trop de people"... C'est vrai, mais sans eux, point de fête... Ce sont les têtes de gondoles, les promos qui attirent le client..  Le mal nécessaire... Certes leurs livres ne casseraient pas trois pattes à un canard même boiteux... mais certains sont hyper sympas... Julien Lepers par exemple, un soleil ce monsieur, amusant, aimant réellement les gens... Jacques Chancel, épatant de gentillesse (pourtant, avec son glorieux passé, il pourrait jouer le personnage distant arrogant). Patrick de Carolis (quel homme !!!), la légendaire Marthe Mercadier... J'aimerais vieillir comme elle... etc...

    Puis, il y a les divas...  On devait fêter Gallimard pour leur 100 ans d'existence... Le stand était vide, un vrai bateau fantôme, les auteurs envolés, rares sur leurs bureaux... Vide de chez vide (tiens je cause Collard maintenant)... Un bémol quand même...

    Puis il y a les magiciennes... Je cite Carole Martinez, Delphine de Vigan, Laure Adler pour ne citer qu'elles... On devrait leur remettre le prix de l'Illusion... Une présence assidue au buffet de l'inauguration (ben voyons, cela ne se loupe pas), on passe pendant une demi heure à Télé Corrèze pour bien montrer qu'on est là, bien se faire voir... On prétend des rendez vous avec des journalistes... Surtout ne pas s'installer aux stands... Les lecteurs on s'en tape... Le samedi après midi c'est donc shopping (le centre de Brive est magnifique avec tous ces petits magasins sympas)... On ne les voit pas...  Cela en est dégoutant un tel manque de respect pour les gens qui souvent se sont déplacés pour elles... Je parle d'elles, mais d'autres doivent faire pareil... Et on se plaint que les gens n'achètent pas les livres, les boudent au profil des people... Mais c'est de leur faute, un peu plus de respect pour le public, moins de dédain, moins de melons ou d'arrogance... 

    La crise du livre ne provient pas seulement des nouvelles technologies, elle vient aussi de l'attitude méprisante de certains auteurs vis à vis de leur lectorat. S'il n'y avait pas de lecteurs qui achètent, ils n'existeraient pas en qualité d'écrivain... Ils devraient méditer la citation de Ford qui disait :


    « Ce n'est pas l'employeur qui paie les salaires, mais le client.»


    C'est fini, ces femmes là ne méritent pas l'argent qu'on dépense pour acheter leurs livres... Même pas en poche, dommage pour Laure Adler qui pourtant écrit bien mais qui est invisible aux yeux de ses lecteurs... Dommage... En espérant qu'elles changent avant qu'il soit trop tard...






  • Insolite... Les habitués de la foire de Brive... - 07-11-2011
    Cela fait trois ans que je remarque le même phénomène, assez amusant d'ailleurs, le samedi matin à la foire de Brive.

    Tout d'abord, l'arrivée massive des voyageurs... Des charentais, quelques vendéens, des ligériens... Sans oublier les girondins... Tous ces braves gens, ayant voyagé de nuit, pour la plupart se retrouvent dans "l'entonnoir" l'entrée du parking souterrain... Le but du jeu arriver avant 8 heures 30... Samedi étant jour de marché et surtout ce parking est le seul gratuit pour toute une journée... Pratique donc aussi pour la suite des évènements... Dès 9 heures, c'est complet et bon courage aux retardataires pour trouver une place à l'extérieur.

    Puis #Mégasurprise, on a tous le même look... On avait les pélerins de Compostelle, on a les fanas de la Foire de Brive... A quoi les reconnaissons nous ? Tout simple :

    Une belle paire de baskets, vêtements confortables... Grosse veste (pour la sortie du hall) accroché à la taille... Un énorme sac (souvent à dos) rempli... de livres prêts à être dédicacés... J'ai d'ailleurs constaté que je n'étais pas la seule en mon cas...  Les lecteurs visitent assez souvent le site de la Foire, regardent la liste des auteurs et achètent chez eux, dans leurs librairies, les livres qu'ils veulent dédicacer. On paie souvent moins cher, on a tous des cartes de fidélités qui rapportent promos, rabais et des fois livres gratuits au bout d'un certain nombre achetés. Alors qu'à Brive, on paie plein à plein tarif le livre... On achète donc sur place généralement 4 livres... Le Prix Terre et Montagne (obligé chez moi), deux livres d'écrivains (pour moi cela a été pour Juliette Nothomb) et bien sur le coup de coeur pour l'auteur le plus sympa... (Cet année cela était pour le Prix Terre et Montagne)... Cet année l'achat est donc revenu à 3...

    On entre dans le hall, rigolade encore une fois... Arrivés sur place, on se rue sur le programme pour visionner les places des auteurs et réorganisation du sac selon le plan... Puis Samedi matin, dédicaces, dédicaces, pas de photos encore, on vide son sac... Car il est remarquable en plus de trouver les fans avec des appareils photos prêts à dégainer sur la minute... Des appareils dont certains feraient pâlir de jalousie certains photographes professionnels... Souvent des blogueurs, certains se reconnaissent... Des facebookiens... Je crois même qu'il y a sur place plus de blogeurs que de journalistes... C'est à vérifier...

    A midi, on retourne dans les voitures, on se soulage des livres ainsi dédicacés, on mange et c'est reparti... Mais cette fois ci, restons zen, on fait les photos, les reportages, on prend son temps à discuter avec les auteurs... Le meilleur temps c'est le dimanche matin...

    Puis certains auteurs nous reconnaissent, ce sont comme des retrouvailles après une année écoulée... Le bonheur de constater qu'il y a toujours la même passion qui nous anime... On réalise, surtout nous lecteurs, quels sont les auteurs qui respectent leur public... Quels sont les autres qui s'en foutent...

    Souvent certains repartent le soir même... D'autres reviennent donc le dimanche matin... ou restent même le dimanche après midi... 

    Vraiment même s'il pleut des trombes dehors, on en ressort comme des gamins après l'arbre de Noël surtout si on a rencontré l'auteur que l'on préfère... On est lessivés, transpirant, mais tellement heureux... C'est là l'important...

  • L'amitié Vendée/Corrèze, un long roman d'amitié... - 06-11-2011
    LA REMISE DU PRIX TERRE ET MONTAGNE 2011


    On connaissait bien la NEB (Nouvelle Ecole de Brive) qui relie la Vendée et la Corrèze par la personne d'Yves Viollier... Le Vendéen de la NEB....

    Puis je ne savais pas que la Vendée y était magistralement représentée par ... Régine Albert... Madame la Présidente du Prix Littéraire "Terre de France/La Montagne"... Elle n'est pas seule vendéenne, elle est accompagnée d'un comité de lecture à majorité... vendéenne... Surprenant de retrouver ma chère Régine en ces terres corrèziennes... Yves, Régine... Et tous ces vendéens anonymes qui viennent au salon (j'en ai vu arriver au parking souterrain presque en même temps que moi).  On a de quoi créer l'association "Les vendéens en Corrèze"...

    Un long roman d'amitié et d'échanges qui n'est pas loin d'être fini, d'autres chapitres nous attendent... En attendant, je vous annonce la naissance de ce petit site sur le Prix Littéraire... Je viens de construire les murs...


  • La famille Adams en déplacement à Brive - 06-11-2011




    Oui il y avait Amélie... Avec sa sublime soeur... Juliette... Oui il y avait Frederic Beigbeder ! Non il n'y avait pas Simon Libérati... (gros snif de dépit)...

    Amélie, toujours autant de succès, reconnaissant comme toujours ses amis, ses fidèles lecteurs... Elle ne vieillit pas... Elle m'énerve, pendant que je découvre chaque jour une ride sur mon visage, elle rien... 

    J'ai un énorme coup de coeur pour sa soeurette... La discrète Juliette... Vraiment deux soeurs qui s'adorent.. Cela fait du bien à voir...

    Puis, il est vrai, je m'inquiète... Fred, trop calme... Sérieux, posé... Ne jouant pas sa star, pas de phrase débile (comme il a l'habitude de dire en pirouette). C'est vrai qu'il n'a pas fait la une des faits divers depuis des lustres... ON NOUS L'A CHANGE ! Ou est le dandy Beig qu'on adorait vanner ? La caricature du snob ? Plus rien en face de nous seulement Fred, un Fred attachant et ma foi troublant... Il peut être fier de son travail sur lui même et de ce qu'il est devenu... 



  • Gérard Collard et la vendéenne... - 06-11-2011




    Au détour d'un stand, je croise la lumineuse (le mot est faible) Marina Carrère d'Encausse... Fille de Hélène Carrère d'Encausse... Hélène est une femme qui a marqué mon adolescence avec ses livres sur la Russie... Je crois même si j'ai appris le russe c'est un peu aussi grâce à elle... Elle m'a fait aimer ce peuple qui pourtant faisait peur à l'époque...

    Marina a été touchée que je parle de sa maman... Et en rigolant je lui lance et "Gégé, comment il va ?" L'IMMENSE Gérard Collard, ce "petit libraire" comme il se décrit est un MYTHE.

    Un mythe pourquoi ? Parce qu'il parle avec son coeur, tout simplement. Il ne bosse pas pour telle ou telle maison d'édition, pas de compromis. Il nous parle dans ses émissions comme si on venait dans sa librairie "La Griffe Noire" de St Maure des Fossés. On entre, on demande conseil et bing il nous trouve LE livre qu'on cherchait, adapté à nos goûts. J'adore l'écouter sur France Info, le regarder sur l'émission "le choix des libraires" ou dans le magasine santé avec Michel Cymes sur la 5... Il m'a fait découvrir des livres que certainement je n'aurais pas lus... Il ne se trompe pas dans ses choix. Il ne cherche pas à faire son intellectuel, il est un VRAI lecteur avant d'être libraire, quand il parle d'un livre il sait de quoi il parle. J'adore quand des fois il dit en parlant d'un livre qui n'est pas prétentieux "On est pas dans l'Ile de Ré on est à Noirmoutier"...

    Je ne croyais pas le rencontrer... Il est hyper sympa, simple, ne faisant pas sa star... Il est même très costaud physiquement. (Le port des cartons à la librairie sans doute).  Cela a été la belle surprise du salon. Cela a effacé certaines déceptions dus à l'absence des écrivains à leurs stands...Sab n'a pas fait le voyage pour rien.

    Je vous conseille d'aller faire un tour sur le site de Gérard Collard.... Et surtout de l'écouter, si vous n'aimez pas lire après ses commentaires et conseils, votre cas est désespéré...


    Pour les fanas d'Hélène Carrère d'Encausse, Marina m'a annoncé que le 8 novembre, un nouveau livre de sa maman paraissait... Le voici...




  • Bulletin de Notes de l'élève Alexis JENNI - 06-11-2011
    Si j'avais eu une mention à noter sur le bulletin de notes j'aurais certainement marqué ceci : Alexis Jenni : de bons résultats, excellents mais devrait apprendre la sociabilité propre aux écrivains à succès... Un petit sourire, un clin d'oeil, respecter les libraires derrière vous (elles ne sont pas à votre disposition), ne pas signer la même chose à chaque fois)... Des personnes ont fait des centaines de kilomètres pour vous voir et aurait aimé ne serait ce un clin d'oeil... Gaffe au second livre, il a intérêt d'être bon car.... Dommage de gâcher un si beau premier livre par des erreurs de comportement stupides... 

    Le respect et la fidélité du lecteur se mérite et rapporte plus que le Goncourt. Déjà faire attendre les gens à son stand pendant près de deux heures (préférant répondre aux questions des journaleux) c'est limite. Puis arriver, même pas un bonjour, un mot rigolo pour faire passer l'attente. Puis signer toujours la même chose, sans lever le nez... Je me demande s'il se souvient d'avoir signé un livre au nom de Sabine une nana au gros pull over rose ! Puis cette incorrection, de mettre à contribution la libraire : lui faire demander le prénom de la personne pour aller plus vite... Même Eric Zemmour au plus grand boum de ses signatures ne se permettrait pas d'agir ainsi. Un regard, un sourire, demander le prénom puis signer en donnant le livre par un geste amical c'est pas grand chose, ça prend 1 minute et le lecteur oubliera son attente et les kilomètres parcourus pour aller le voir... 

    Mais il est vrai qu'il avait des circonstances atténuantes. Il débute, sans doute c'est sa grande première dans un grand salon du livre. Mais il est vrai qu'il faut mentionner l'épouvantable cohue devant son stand. On était une bonne dizaines de lecteurs à attendre... Tranquillement... On avait tous lu son livre, on s'échangeait des passages marquants. Puis quand il est arrivé, on a tous été happés par des retraités... Pas un jeune à l'horizon... Des gens pressés d'avoir le livre (qu'ils ne liront pas, histoire de snobisme, pour le mettre sur l'étagère). J'ai cru à une bousculade de salgamins voyant arriver Lady Gaga... Et encore je pardonnerais les adolescents (qui ne se rendent pas compte) mais que des personnes âgées se permettent ça cela dépasse tout. Eux qui se croient les dépositaires du respect, du savoir vivre, qui ont du éduquer des enfants... Les voyant nous insulter, "Bon vous avez votre livre, dégagez" ils nous disaient... Et après ça venez dire aux jeunes de respecter les cheveux blancs... 

    En espérant seulement pour Alexis Jenni un second livre aussi dense... Cela serait vraiment dommage qu'un tel espoir dans la littérature retombe tel un soufflé... Sérieusement, je suis contente pour lui de ce qui lui arrive mais j'ai peur pour lui pour le futur, cela ne sera pas aussi évident que pour le premier roman... 

    Mes photos sont un miracle... Vraiment, si vous aviez vu dans quelles conditions je les avais prises, je les croyais loupées...

  • "MERDE A VAUBAN !" LEO FERRE - 30-10-2011
    Depuis toute petite, grâce à mon grand père, j'ai appris à avoir du respect pour les bagnards. Il est vrai qu'il est facile de leur jeter l?opprobre sur eux. Des mécréants, des criminels, des traites... Des gens pas bien. Mais on leur doit tant. Quand j'avais dans les six ans j'avais entendu parlé alors de Jean Valjean qui sortait du bagne de Toulon lors d'un feuilleton à la télé. Bagne, Toulon, cela m'avait fait tilt dans ma caboche d'enfant. J'en ai parlé à mon grand père lui demandant ou était le bagne, il m'a répondu que ce bagne a vraiment existé, qu'il n'existe plus mais il restait néanmoins des traces des travaux des bagnards. Il m'avait indiqué la route du Mont Faron (pour aller jusqu'au sommet), l'immense digue protectrice de la rade de Toulon, certaines rues, certains aménagements qui sont encore de nos jours utiles.

    Lors d'une rémission de sa maladie qui devait l'emporter, il m'avait emmenée au Fort Balaguier à la Seyne Sur Mer... Pour deux raisons, pour revoir une dernière fois ses chers bateaux de la Marine Nationale et aussi pour me faire découvrir le musée du bagne de Toulon. Un endroit ou est conservé correspondances, livrets, objets ayant appartenu aux bagnards... Depuis il y est dans mon coeur une trace de respect envers ses hommes. Une certaine tendresse. Bien plus que pour les prisonniers actuels qui ne font rien, qui ne servent à rien qui restent des années dans leurs cellules mille fois plus confortables que les dortoirs des bagnards... Dire que ceux ci se plaignent, on devrait revenir un peu dans l'ancien système qu'était le bagne... Cela réduirait largement les risques de récidives... En travaillant ainsi, ils règleraient leur dette à la société.

    Saint Martin en Ré était pour moi l'occasion rêvée de faire passer le témoin à mes enfants. La citadelle n'était pas le bagne en lui même, une sorte de port de triage avant Cayenne. Mais la trace, les fantômes de ces hommes sont toujours présents... Dreyfus, Seznec pour ne citer qu'eux ... Je me suis souvenue de la chanson de Léo Ferré "Merde à Vauban" à chaque nom gravé sur les pierres de la citadelle. Un vrai lieu de mémoire... Pas si respecté que ça hélas... Les touristes qui prennent ce lieu pour des circuits à vélo n'ayant pas la notion de l'endroit ou il passent... 

    La porte Royale ou l'on imagine encore la sortie des bagnards et leurs maigres sacs quitter définitivement la France Métropolitaine pour aller mourir au bagne de Cayenne. Et en echo les paroles inoubliables de la chanson de Leo Ferré...

    Bagnard, au bagne de Vauban
    Dans l'îl' de Ré
    J'mang' du pain noir et des murs blancs
    Dans l'îl' de Ré
    A la vill' m'attend ma mignonn'
    Mais dans vingt ans
    Pour ell' je n'serai plus personn'
    Merde à Vauban

    Bagnard, je suis, chaîne et boulet
    Tout ça pour rien,
    Ils m'ont serré dans l'îl' de Ré
    C'est pour mon bien
    On y voit passer les nuages
    Qui vont crevant
    Moi j'vois s'faner la fleur de l'âge
    Merde à Vauban

    Bagnard, ici les demoiselles
    Dans l'îl' de Ré
    S'approch'nt pour voir rogner nos ailes
    Dans l'îl' de Ré
    Ah ! Que jamais ne vienne celle
    Que j'aimais tant
    Pour elle j'ai manqué la belle
    Merde à Vauban

    Bagnard, la belle elle est là-haut
    Dans le ciel gris
    Ell' s'en va derrière les barreaux
    Jusqu'à Paris
    Moi j'suis au mitard avec elle
    Tout en rêvant
    A mon amour qu'est la plus belle
    Merde à Vauban

    Bagnard, le temps qui tant s'allonge
    Dans l'îl' de Ré
    Avec ses poux le temps te ronge
    Dans l'îl' de Ré
    Où sont ses yeux où est sa bouche
    Avec le vent
    On dirait parfois que j'les touche
    Merde à Vauban

    C'est un p'tit corbillard tout noir
    Etroit et vieux
    Qui m'sortira d'ici un soir
    Et ce s'ra mieux
    Je reverrai la route blanche
    Les pieds devant
    Mais je chant'rai d'en d'ssous mes planch's
    Merde à Vauban

  • Le bal des faux culs dans l'ouest... - 27-10-2011
    Je m'amuse telle une gamine devant un film comique. Depuis l'annonce de l'arrivée en "demi finales" du Goncourt et du Fémina de Sorj Chalandon (avec "Retour à Killysberg"), j'assiste à ce que Dominique de Villepin a écrit "De l'esprit de Cour, la malédiction française"... Un vrai bal des faux culs... Vraiment, les chroniqueurs, les journaleux des quotidiens locaux sont tombés bien bas dans l'hypocrisie.

    L'année dernière, lors du Printemps du livre de Montaigu, Sorj a reçu des mains d'Yves Viollier (au nom de Michel Ragon alors souffrant) le Prix Ouest 2011 pour son livre "La légende de nos pères". A peine un tout petit reportage, deux phrase pour annoncer la remise des prix... Presque de l'indifférence.

    Actuellement, il est le chouchou, l'écrivain qu'il faut parler pour alimenter l'audimat, le buzz... Vraiment trop comique si cela n'était pas si pitoyable...

    Et on appelle ça du journalisme, de l'information culturelle...Bon si l'auteur n'est pas dupe de ce petit jeu et garde la tête froide, l'honneur en sera sauf...





  • Evangile selon Saint Jean... - 24-10-2011



    « Résistez. Résistez aux séductions moutonnières de la médiocrité, à l'ignominie des retournements intéressés, aux murmures de la lâcheté qui ne recule devant l'effort que pour se trouver tout à coup, mais trop tard, acculée à la tragédie. Résistez. Résistez. Gardez par dessus-tout l'amour de la liberté et votre sens critique. Combattez par l'ironie des indignations trop légitimes. Combattez par l'espérance un pessimisme trop justifié. »

  • "Survivre avec les loups : La véritable histoire de Misha Defonseca" Lionel Duroy - 24-10-2011



    Un livre totalement bâclé, mal foutu mais quel dommage ! 

    Pourtant quel sujet ! L'histoire d'une grande escroquerie dans le monde littéraire, comment une femme a bidonné une histoire improbable tout en faisant pleurer dans les chaumières...

    Déjà si je me mets à lire 234 pages en même pas une heure chrono, c'est pas bon signe... Voici les raisons de ne pas acheter ce livre (format broché).

    1°) Une introduction bien fade.

    Déjà les premières pages sentent le politiquement correct, on caresse dans le sens du poil les éditeurs pourtant complice de cette escroquerie. On ne sait jamais, il ne faut pas se facher avec eux... Il manquait l'ironie, le recul, l'humour. Le truc énorme dont on penserait pas et pourtant Monique (le vrai prénom de Misha) l'a fait. J'ai imaginé si Pierre Jourde ou Eric Naulleau avait écrit ce livre, chacun en aurait pris des claques. C'est plat, c'est fade, on ne s'indigne pas... Et pourtant il y a de quoi ! Entre les éditeurs qui ne vérifient pas les sources, qui prennent pour argent comptant ce qu'ils lisent ...

    2°) L'hagiographie complète.

    La vie des parents de Misha...Germaine et Robert... Cela aurait pu être intéressante pour comprendre le traumatisme de la petite Monique. En gros, Robert est un pauvre fantoche qui "pète plus haut que son derrière". Un illuminé de première pour les armes, un homme toujours à la recherche de la gloriole et Germaine une femme tout à fait banale qui aurait mérité un meilleur avenir... Mais voilà, la guerre 1939/1945 est déclarée... Robert entre en résistance... Il sera vite capturé lui et sa femme (alors que la petite Monique est à l'école).

    En fait le noeud est là... Robert emprisonné va balancer ses copains résistant et va même aider la Gestapo...Demandant même aux officiers SS d'aller combattre sur le Front pour eux. 

    Robert finira par mourir  d'épuisement dans les camps de travail  et sa femme de pleurésie et gazée dans un camp de concentration.

    Pendant des années, Monique sera considérée comme la fille du traite et finira par tomber dans une mythomanie effroyable, une fuite en avant pour renier un passé honteux. Une mythomanie qui l'emmènera à se croire juive, à faire des conférences jusqu'à l'écriture de ce roman improbable.

    Tout ceci aurait pu passionner si Lionel Duroy nous aurait pas pollué le récit par les lettres de Robert à ses parents lors de son emprisonnement. Un astérisque qui vous emmènera à la lettre à la fin du livre suffisait. On peut zapper cette correspondance qui n'amène rien de plus à l'histoire.

    Mais il fallait qu'on montre qu'on a bossé sur le sujet...

    3°) l'intervention de Cyrulnik

    Il aurait pu avoir toute une partie rien qu'à lui. Lui demander son sentiment sur la névrose de Monique, cela aurait été intéressant tout comme lui demander pourquoi un tel succès tellement étonnant pour ce livre. Mais bon, il a été utilisé comme faire valoir pour appuyer le semblant de travail de l'auteur.  Oui un semblant de travail car l'histoire pour ceux qui sont passionnés de littérature, n'est pas inconnue. Elle circule sur internet depuis 2008, tous avaient entendu sur les procès contre Misha Defonseca. 

    4°) Cerise sur le gâteau : la rencontre entre l'auteur et Monique-Misha... Vraiment ce passage sert à quoi ????

    Dommage, mais quel dommage, le sujet était bon, passionnant. Mais bâclé. Il aurait fallu l'étayer par une étude sur le succès des ventes de ce livres, pourquoi les gens sont si cupides pour croire à une telle fable. Heureusement que les enfants de boches ou de lâches ne se sont pas aventurés à écrire de telles histoires, que d'embouteillages sur les étagères des libraires !

    Si vous le voulez absolument, attendez le format poche ou empruntez le, il ne vaut pas les 19 euros que vous auriez dépensés...



  • "Un orage immobile" Françoise Sagan - 23-10-2011




    «il doit bien y avoir en effet quelque chose, comme une magique enfance rendue aux écrivains quand ils écrivent... Ne serait-ce que dans l'inutilité de tous ces signes, la futilité de leur entreprise. Celle de la mienne en tout cas m'apparait clairement.»
    Nicolas LORMONT aka Françoise SAGAN


    Rien de tel qu'une après midi lecture d'un livre de Sagan ! Sagan m'est indispensable. Elle est légèreté sans futilités, elle est restée toujours la jeune fille que l'on voudrait rester. Sa "carcasse" pouvait prendre des rides, son écriture pas du tout. Elle est l'archétype de l'écrivain féminin parfait. Elle avait une vision malicieuse des femmes (tout en écrivant sur elles d'une manière assez masculine), elle détestait la faiblesse, la fatalité. Ses personnages, elle les faisaient maitres  de leurs destins. Pas de pleurnicheries, tout dans l'ironie... Tout ça pour ça aurait pu être un titre de ses livres. 

    Depuis que Denis Westhoff a gagné son combat pour la réédition des livres de sa mère (qu'il en soit remercié éternellement), je me régale... J'achète les format poche pour les trimballer dans mon sac à main. Les mots de Sagan sont mes bonbons à moi. Et puis rien de tel d'écouter sa petite musique obsédante, d'imaginer sa voix lisant ses livres.

    Cet après midi, j'ai lu avec délice "Un orage immobile". Un délice oui, l'action se déroule à la fin du XIXème siècle, en Charentes (près d'Angoulème). Nicolas Lormont, Notaire de son état, à la fin de sa vie se met à écrire ses mémoires. Pas toute sa vie mais seulement sa passion pour Flora, jeune fille d'émigrés aristocrates (fuyant la Révolution), ayant grandi en Angleterre... Cette jeune femme devenue orpheline et veuve en peu de temps décide de revenir sur les terres de ses parents à Margelasse. Elle y rencontre Nicolas le notaire et pour ce dernier c'est le début d'une folle passion. 

    Un amour au parfum de scandale aux multiples rebondissements... à la fin exutoire... Vraiment, on ne se lasse pas, ce court roman a le mérite de nous faire voyager dans les Charentes du XIXème siècle, dans les m?urs provinciales de l'époque, on peut y avoir un clin d??il au "Rouge et le Noir" de Stendhal via le personnage de Gildas qui fait penser étonnamment à Julien Sorel. Une critique de l'hypocrisie de toute une partie de l'aristocratie, l'importance des apparences, du standing... Un scénario aussi machiavélique que "Le château en Suède"... 

    Un livre qui arrive bien en seconde position de mes livres de Sagan préférés (juste derrière d'"Un chagrin de passage").

  • MON BILAN DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY. - 23-10-2011
    Mon petit inventaire...

    Inventaire de ce qui a manqué à l'équipe de France :

    * Un ministre des sports capable de préparer des enveloppes aux arbitres #DOUILLETgameover (décevant quand on sait qu'il a eu sa place en manipulant des sacs de pièces jaunes).

    * Un mec charismatique comme Chabal qui aurait canalisé toutes les énergies

    * Daniel Herrero qui sait bien parler aux joueurs sans les humilier #Lievremontgameover (Une cure d'humilité chez lui ne serait pas de trop, un égomaniac ce mec)...

    * Puis aux commentaires un certain Roger Couderc #JournaleuxdeTF1 gameover (Je me demande comment Christian Jeanpierre a encore sa place tout comme sa complice Marion potdepeinture.com aussi).


    Pas besoin d'ajouter une légende, elle est sur la photo...




    * Et surtout 2 points... L'ESSENTIEL...




  • "Lettre à ma mère" Georges Simenon. - 23-10-2011



    Un petit livre par son format, mais un grand par la qualité...

    Il y a une semaine dans l'émission "ça balance à Paris", un chroniqueur Arnaud Viviant a fait part devant Delphine de Vigan de sa lassitude qu'il a quand il voit sur les étals des librairies que des livres nombrilistes. Des écrivains qui passent leur temps à pleurnicher sur tel ou tel parent (qui ne les aurait pas aimé comme ils prétendent mériter), sur la mort de leur grand père, mère et compagnie. Il est vrai que les librairies ressemblent à des encyclopédies de névroses plus ou moins cachées. C'est lourd, on a l'impression de visiter des tombes dans un cimetière. Je suis même persuadée que le Père Lachaise est mille fois plus vivant que la rentrée littéraire actuelle. Cela fait longtemps que je le dis et je suis surprise qu'un chroniqueur pousse la même gueulante que moi... Je me sens moins isolée pour le coup.
    Si seulement ces écrivaillons avaient la pudeur et le talent de Simenon. 

    Pour son tout dernier livre, Georges Simenon veut crever l'abcès qui le ronge. Sa vie aux côtés d'une femme qu'il méconnait totalement, Henriette, sa mère. Il ne l'a jamais appelé Maman, toujours Mère. Une femme de devoir mais pas aimante. Pas aimante pour sa famille mais pour les autres oui. Une femme qui semble avoir vécu que pour elle. Georges et sa mère étaient comme deux co locataires d'une même maison, pas même un geste de tendresse. 

    Ce texte est tout en pudeur, Georges respecte sa mère, ne cherche pas à la dénigrer. A quoi ça sert, Henriette est morte trois ans avant l'écriture de ce livre ! L'auteur livre sa dernière enquête tel Maigret voulant raccrocher. Une enquête minutieuse, toute une époque révolue. Et si c'était une façon de mieux se connaitre ?... Un livre de 90 pages mais tellement denses et émouvantes (je ne parle pas de sensiblerie inutile).

    Comme quoi, on peut dire les choses telles qu'elles étaient, d'une manière respectueuse sans tomber dans le glauque... Ce qui est trop le cas actuellement.

    Un livre qui est aussi passionnant par les "Dictées" à la fin du récit. Il raconte sa volonté de ne plus écrire. La parution de ce dernier livre... Une vraie séquence d'intimité avec l'auteur qui est pourtant reconnu pour être le plus distant et le plus pudique de sa génération. Un moment rare. Comme si on voyait des reportages à la télévision dans notre salon et que Georges était là pour nous les commenter...  Rien que pour ces dictées, le livre vaut le coup d'être lu...  Et vous ouvre les portes de l'univers de Simenon... Loin d'être poussiéreux et vieillot comme je pensais naguère... Je regrette d'avoir attendu quarante ans pour le découvrir...

  • "Laissées pour mortes" Rahmouna SALAH-Fatiha MAAMOURA - 23-10-2011
    Témoignage recueilli par Nadia Kaci... 

    Le lynchage des femmes de Hassi Messaoud.


    En ces temps ou l'obscurantisme revient notamment dans le traitement des femmes. Que cela soit par les occidentaux (ou désormais une violeuse est une mythomane, on l'a constaté à deux fois), soit par les moyen orientaux...

    Ce livre-document raconte le lynchage de femmes venues travailler dans la ville du sud de Hassi Messaoud. Le livre débute par le destin d'une d'entre elles, Rahmouna. Son enfance, son adolescence puis ses mariages arrangés entre familles. Ses répudiations par ses maris successifs, la laisse seule sans argent, sans logement avec trois enfants en  bas âge. Un fils et deux fillettes. Elle entend dire qu'à Hassi, des femmes dans son cas trouvaient du travail. Elle y va et elle trouve effectivement un bon travail. Se noue d'amitié avec d'autres femmes, notamment Fatiha. La solidarité entre femmes, le courage font qu'elles réussissent mieux que les hommes. Rahmouna avait pu s'acheter un terrain pour y bâtir sa maison.

    Cette réussite attise donc des jalousies, des ragots et va même pousser un iman à lancer un appel au lynchage, au massacre de ces "prostituées". Ordre appliqué dès le soir même du prêche. Les survivantes de ces exactions doivent leurs vies par un seul geste... Faire la morte... Elles sont transportées à l'hôpital, sont laissées à l'abandon, dormant à même le sol dans leur sang...Personne pour les aider. Les autorités font même la sourde oreille, font tout pour étouffer l'affaire... Certaines traumatisées ne porteront jamais plainte mais d'autres au contraire porteront plainte. Pour ces dernières le cauchemar continue, répudiées par leurs familles car étant violées, elles ne sont plus dignes d'elles et aussi montrées du doigt par les autorités, elles auront des difficultés pour retrouver du travail.

    Un combat qui n'a pas était vain dans un sens, car elles ont été reconnues victimes mais leurs bourreaux ont eu des sentences bien complaisantes. Un choc...

    Quand on a fini ce livre, on ne peut qu'avoir mal de partout. On ressent les coups physiques portées à ces femmes et les coups "psychologiques" aussi. On est effarés de voir comment le machisme peut aller si facilement à l'horreur. Une horreur quotidienne et "naturelle" pour les gens de l'Algérie. Personne ne s'est offusqué de ce lynchage. Tout a été étouffé... On en aurait rien su si ces deux femmes n'avaient pas fait témoignage de leur combat et de leur calvaire.

    Un livre qui devrait trouver sa place dans les listes de lecture des lycées. Afin de montrer aux jeunes filles qui veulent porter par provocation le voile qu'elles sont loin d'être des martyres de la république, "d'un état fliqué" (ce qu'elles en disent) , qu'elles ont le choix de subir ou de ne pas subir. D'être vigilant, de ne pas supporter ni tolérer un seul manque de respect. Mais c'est pas évident, quand on sait que des jeunes filles sont obligées de porter le pantalon pour ne pas être importunées par "les grands frères" ou sont objets de violences (tournantes, filles embrasées etc...)... Cela commence toujours par des petites incivilités puis au fur et à mesure, cela s'aggrave... Ce livre est donc nécessaire pour alerter les consciences, que cette horreur ne se déroule pas chez nous.

  • MON ETERNELLE RECONNAISSANCE A DANIEL HERRERO - 21-10-2011



    Il y a des livres qui vous touchent, qui vous font monter les larmes aux yeux... Je suis tellement contente de la réédition du "Dictionnaire amoureux du Rugby" par Daniel HERRERO.

    Dès que je me répète le nom de HERRERO, j'ai le coeur qui bat la chamade... Je pense à André, le fabuleux André, l'ancien rugbyman et aussi grand nom sur la place Toulonnaise par son restaurant sur le vieux port. André au regard perçant et un charisme... Bernard, l'écorché, le battant, celui qui ne renonçait pas... Il a souffert dans sa chair mais n'a jamais confondu Justice et Vengeance... Un exemple pour nous tous... Et puis, le Père Noël, Daniel, l'indien aux cheveux blancs, son éternel bandeau rouge sur le front...

    Daniel le totem pour nous les ados de l'époque, notre gourou... Il nous aurait dit d'aller plonger dans le vieux port en plein hiver on l'aurait fait. C'est un Monsieur. On ne s'habituait jamais de le croiser. Moi c'était au Stade Berg, lors des entrainements et à la Pivotte (ou je faisais mes courses). Le roi de la "galègeade", pendant ces minutes de discussions avec lui, on sentait que pour lui on était la personne la plus importante du moment. Jamais un mot méchant, si on déconnait ou allait trop loin, seul son regard suffisait pour nous remettre en place. Il nous a inculqué l'humanisme dans nos relations, le respect, mais jamais renier ce qu'on était. Un groupe était fait d'individualités. Chacun avait sa place, à son niveau.

    Pas étonnant donc, que l'on parlait de grande messe à Mayol les dimanches après midi. C'était toujours bondé, voir les gaillards, Gallion, le grand (par sa taille et son talent) Eric Champ, Thierry (alias Titi) Louvet, Cauvy, Hueber... J'en oublie...  On chantait en communion avec les combats sur le terrain... Puis on se retrouvaient au Club House pour la troisième mi-temps... Le RCT était dans nos coeurs, je me souviens d'avoir été passer mon bac de français en tenue de supporter Noir et Rouge en 1989...

    Cette réédition me ravit donc, ce sont à chaque page des souvenirs de jeunesse... Les cigales de Toulon, le Mistral... Toute une époque révolue...

    Je conseille à tous ceux qui méconnaissent le rugby... Pas seulement en ce temps de finale de coupe du monde mais aussi tout le temps.Ils auront en prime, la gouaille de Daniel, sa plume... Son enseignement pour la vie de tous les jours... Mieux que les discours des politiciens qui nous promettent et qui ne tiennent pas leurs promesses. S'il y a une chose qui me manque de Toulon, c'est bien les weeks ends Courbis/Herrero que l'on passait en bande (Sans facebook, ni Msn, ni ordi) et c'était ça le bonheur... Un bonheur insouciant...


    Le Stade Berg à 10 minutes de chez moi (à pied)... Je prenais le bus ligne 1 pour descendre au terminus "Marché de Gros" pour aller saluer Daniel tous les jeudis soir... J'y retrouve la station Esso, du Bd des Armaris... Le collège Maurice Genevoix (au temps ou il n'avait pas été reconstruit look usine Michelin)... Mon quartier de Sainte Musse....


  • SALE TEMPS POUR LES PASSIONNES DE LECTURE - 21-10-2011
    «En France, le ridicule ne tue pas. On en vit.»



    Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas qu'au niveau librairie et rayon soit disant culturel des hypermachés que le lecteur passionné et honnête est maltraité... Une autre perle que j'ai découverte cette semaine...

    Tous les mercredis, je vais vérifier la date de sortie des nouveautés (livres, cds, dvds) sur un site de l'agitateur de curiosité (avec 4 lettres). Ce mercredi, un séïsme, c'est tellement ENAURME (comme le disaient Vian et Céline) que j'ai cru que mon ordi avait un virus...

    Ce livre !



    Ou ce pseudo livre ! Un truc qui va faire fureur auprès des nunuches et des neuneus... Les fanas de "Plus Belle la Vie"... Les ados, les quasi analphabètes qui regardent ce truc tous les soirs... Loin de moi pour les critiquer, à mon époque c'était "Sous le Soleil"  et les niaiseries qu'il comportait...  J'ai mon fils qui regarde "Plus Belle la Vie"... Bon, c'est pas génial (rempli d'erreurs sur la vraie vie des marseillais, sur les quartiers...Un feuilleton bidon quand on connait bien Marseille) mais cela vaut mieux que la téléréalité des primaires du PS et les fausses informations des autres JTs...  Je reviens donc à PBLV (pour faire d'jeun's il faut parler ainsi). Dans l'histoire, en pleine rentrée littéraire (faut que ça colle à la réalité), une héroïne écrit un roman, une lettre à sa fille Johanna... Parfait, c'est mimi tout plein, si cela peut le faire dans le scénario, pourquoi pas ? On est pas à une abérration près... Cela fait un succès, et patati et patata... Bref, cela serait anecdotique si seulement si... les producteurs ne se mettaient pas en tête de faire publier vraiment ce faux roman. Vraiment, on prend les fans pour des cons, le merchandising n'a plus de limites... Cela va sans doute faire un carton commercial, bientôt c'est Noël et pourquoi pas un stand PBLV au salon de Brive pendant qu'on y est ??? ... Et les droits d'auteur, on va les donner à qui ? Je suis sans voix, alors qu'on sait que des vrais talents ont du mal à se faire publier ou connaitre et on assiste à une vaste escroquerie gigantesque... 

    De quoi se mettre en pétard... VRAIMENT EN PETARD.

    «En littérature, le ridicule ne tue plus ; il tire à cent mille exemplaires» 
    Georges ELGOZY

  • LE MEURTRE DE KHADAFI - 20-10-2011
    Il a été liquidé, ASSASSINE, une honte pour le peuple libyen qui est tombé bien bas... Des sauvages, qui ont trainé un homme, l'on achevé tel un animal. Si on se dit civilisé, on capture, on juge puis selon les lois du pays on exécute ou on exile voire même de la  prison à vie.  Il peut avoir été une ordure mais quand on représente une certaine idée de civilisation, que l'on veut rentrer dans le modernisme, il faut respecter certaines règles, comme le droit de la défense... Sinon, on reste dans la case des peuples barbares...

    Ils se veulent des donneurs de leçons, ils me font peur ces barbus. S'ils sont capable de telles monstruosités, on va finir par regretter Kadhafi... On sait ce qu'on laisse, on ne sait jamais ce qui arrive après et souvent c'est pire. 
     On peut juger les révolutionnaires de la Révolution Française, Louis XVI avait été jugé, en Roumanie, Ceaucescu aussi, en Irak, tous se souviennent du jugement et de l'exécution de Saddam Hussein...

    Honte aux politiciens, honte aux journalistes qui applaudissent se réjouissent... Il n'y a pas si longtemps que ça on lui vendait des armes, on subissait tous ses caprices pour cinq minutes d'interview... On a la mine réjouie alors que la barbarie n'est pas dans le camp qu'on croit...

    Les défenseurs des Droits de l'Homme bien silencieux devant un tel assassinat... Non, vraiment, quelque chose de pourri dans ce monde... Conseil, surveillez bien le prix de l'essence aux pompes... Car vous croyiez avoir une part du gâteau pétrolier de Libye par reconnaissance ???? Vous rêvez ma parole....



  • Enormes coups de gueule d'une lectrice.... - 20-10-2011
    Quand je suis dans une nouvelle ville, mis à part les monuments, les paysages, je passe mon temps à visiter les librairies ou les rayons supposés culturels de certaines grandes marques.  Histoire de me plonger dans la littérature locale, d'y découvrir des auteurs locaux....

    Hier, pendant que mon fiston s'entrainait au foot au Château d'Olonne, je me suis mise à faire le tour des librairies pour voir les dernières sorties, découvrir ce qui est mis en tête de gondole de la part du libraire... Que nenni, les libraires ne sont que les toutous à leur pépère... Toujours les mêmes livres exposés, pas même un coup de coeur qui sort des sentiers battus... Rien, toujours les mêmes auteurs.... A croire que les libraires ou les chefs de rayons ne font que du copier collé des articles de Lire Magazine... Cela caresse dans le sens du poil. Les genres de livres qui ne feraient pas tâche dans un supermarché. Ils ne sont plus des livres mais des biens de consommation. Ils n'ont plus d'âme, non plus ce clin d'oeil amical "prenez moi, respectez moi"... Non, on achète les livres comme de la lessive... Untel lessive mieux votre cerveau que l'autre... 

    J'avance, et je découvre aussi que les librairies sont devenues des Foirefouilles... Vous n'avez pas remarqué ces horribles coffrets avec dinettes, verrines, gadgets (on dirait les invendus d'Yves Rocher).  Cela prend de la place, de la poussière. C'est horriblement cher, cela sert à rien. Tout cela pour faire vendre des livres de recettes qui ne valent pas plus que 5 euros vu la qualité du papier et de la présentation.  J'ai eu la maladresse de plaindre la pauvre fille qui mettait en scène ces horreurs "Mais non madame, c'est sympa, c'est ludique". Ludique, voilà le mot est lancé... Vraiment, la spirale aspirante vers le fond est enclenchée.  Ne parlons pas les coffrets féminins... Cela amuse les pintades deux secondes avant que ces coffrets ne terminent dans le garage sur l'étagère..

    Pendant ce temps là, il faut commander les vrais beaux livres "Post Scriptum" sur Boris Vian, "Les derniers clichés de Céline"... Tous ces beaux livres moitié moins chers que les coffrets-pour-nunuches, les libraires ne les ont pas en stock, il faut les commander.

    Une autre chose, en ce moment, deux amoureux de la Vendée  sont exposés.  Georges Simenon à l'Historial et Boris Vian à la BNF.  Et je n'ai pas trouvé un seul libraire en Vendée qui aurait fait un étal spécifique avec leurs livres. Pas même une allusion. La personne qui est allée à l'Historial aura sans doute envie de connaitre les écrits de Simenon. Simenon, Vian des légendes de la littérature, des monstres sacrés qui ont bien connu la Vendée, qui l'ont aimée passionnément... Et la Vendée des libraires est elle reconnaissante ? Que nenni... J'en ai vraiment honte de cet état de fait... Surtout que les livres de Simenon et Vian sont en format poche, largement moins chers qu'un paquet de cigarette... 

    Mais voui, pauvre Sab, on aurait du faire coffret avec une trompinette en plastique pour Vian et un autre avec une pipe en plastique pour Simenon... Qu'est qu'on est nuls quand même....

    Franchement, je me demande à quoi ça sert les libraires (je ne veux pas parler de la maison Despret de Challans qui s'active pour les écrivains locaux) qui se ressemblent tous ... Même dans les décors... Pas un brin d'imagination, pas une volonté de se démarquer des autres...  Et certains se plaignent qu'on aille plus les voir, à qui la faute ???


  • La sagesse de Georges Simenon, à méditer.... - 16-10-2011



    «L'homme a-t-il plus d'importance, a-t-il même une importance quelconque ? On le lui fait croire dès sa plus tendre enfance. On essaie de lui inculquer ce qu'on appelle une conscience.
    Conscience de quoi ? Et qui, sacrebleu, peut se connaître assez et de connaître assez les autres pour parler de conscience, pour inventer cette pensée abstraite, qui n'a rien à voir, ni avec nos instinct, ni nos chétives connaissances.
    Des hommes sont allés sur la lune ? Bon ! Mais nous ne connaissons pas encore la véritable nature de l'atome. Nous ne connaissons pas non plus notre corps qui fonctionne plus ou moins bien, certes, parfois magnifiquement, mais à notre insu.
    S'il y a un mot que je voudrais voir inculquer aux enfants, c'est-à-dire aux petits d'hommes, aux futurs hommes, c'est le mot humilité.
    Ce mot-là, plutôt que les mots Liberté, Égalité, Fraternité, je voudrais voir gravé dans la pierre de nos monuments éphémères.
    Il y a eu d'autres civilisations avant nous. Il y a eu de grands orgueilleux avant les nôtres. Et des hommes ont presque toujours cru à l'importance de leurs faits et gestes et de leurs pensées passagères.
    Cela me déroute, je l'avoue, et je ne pense pas que cela cesse un jour de me dérouter.
    Je me figure, dans mes  rêves, un petit homme, un tout petit homme, juché sur la pointe des pieds, pour essayer de grandir et s'imaginant atteindre ainsi au sommet de quelque Himalaya.
    Pauvre petit homme, vraiment. Mais si cher à mon coeur, justement à cause de sa petitesse.»

    Georges Simenon le samedi 14 décembre 1974
    "Dictées" ajoutées à "Lettre à ma mère".


    Une exposition sur Georges Simenon a lieu à l'Historial des Lucs en Boulogne jusqu'au 26 février 2012